Initiée en 2024, cette 5^ème édition du Beau dans la ville, portant cette année sur le thème de la nature, entre bientôt dans sa phase de concrétisation, avec la mise en peinture des façades des 5, 7 et 9 rue de Lattre de Tassigny à Schilick.

Ce programme artistique, conçu sous forme parcours, est porté chaque année par la ville de Schiltigheim sous forme d’appel à projet. En 2024, c’est l’artiste strasbourgeois Dan 23 de l’association Colors Urban Art, qui remporte tous les suffrages au sein du collège de sélection.

Le projet initial de l’artiste, à l’origine dans des tons dominants de turquoise, avait largement été plébiscité par les locataires mais aussi par les autres Schilickois, via la plateforme de consultation participer.ville-schiltigheim.fr. Il a aujourd’hui évolué pour mieux s’intégrer dans une zone désormais sauvegardée, suite à l’inscription de la Brasserie de l’Espérance (Heineken) au  rang des monuments historiques.

Pour ceux d’entre vous qui le découvrent à cette occasion, Dan 23,est une figure incontournable du paysage strasbourgeois. Il est à peu près certain que vous êtes déjà passé devant l’une de ses créations.

Save the dates !

Rendez-vous dès le 20 mars 2025, jour du Printemps, pour rencontrer Dan 23 qui, avec tout son talent artistique et son engagement sera à l’œuvre du 20 au 28 mars puis du 2 au 13 juin pour réaliser son triptyque monumental en hommage à la nature.  Vernissage festif le samedi 14 juin 2025 de 14h à 17h

INFOS PRATIQUES : 

• Intervention : du 20 au 28 mars et du 2 au 13 juin 2025
• Vernissage : Samedi 14 juin 2025 de 14h à 17h
• Adresse : 5, 7 et 9 rue de Lattre de Tassigny à Schilick
• Gratuit

DAN23 : 

Daniel ou Dan 23, si cela ne vous dis rien, il est pourtant certain que vous êtes déjà passé devant l’une de ses créations. Des graffs comme des explosions de couleurs posés ici et là à travers les rues la ville. Ces rues, il les connaît, il les arpente depuis des années, il y diffuse ses messages et quelques courants de pensées pleins de positivité mais aussi emplis de gravité. Dans son premier livre intitulé « Soulution », un ouvrage illustré, il évoque ce que sa peinture ne peut pas raconter, des paroles parfois dures sur notre monde et ses troublantes réalités. Avec du recul et un argumentaire construit, Dan 23 y dégaine des paroles franches et aiguisées. Nous l’avons rencontré dans son atelier pour parler urgence climatique et politique, narcissisme et empathie. Focus sur deux heures de discussions sincères autour d’un fil conducteur : l’Homme et sa meilleure pote la folie.

Maintenant Dan 23 fait un peu partie du décor de la ville, mais ça n’a pas toujours été comme ça. En fait au début il y est allé au culot. En pleine journée il allait peindre une école (la fresque Nelson Mandela) et les flics sont passés. « J’étais tellement flag qu’ils étaient certains que j’avais une autorisation. C’était génial. On pensait que j’étais appelé pour ça. » Et du coup l’artiste avait plus de temps puisqu’il possédait une fausse légitimité. Mais cela lui a apporté une chose importante : faire des peintures plus abouties.

Maintenant, Dan 23 prend sa journée et s’implique encore plus dans ses message. Il travaille davantage ses œuvres. Il aurait pu faire du très rapide en mode pochoir comme peut le faire Banksy mais il avais du temps. « Je suis devenue le papy strasbourgeois qui fait des gros dessins colorés, sans pour autant soûler qui que ce soit » exprime l’artiste.