COLORS Urban Art Festival 2025

Les oeuvres de COLORS Urban Art Festival 2025

Découvrez les oeuvres majeures réalisées durant COLORS Urban Art Festival 2025

Poes et Jober

Sur le mur du collège, POES & JOBER convoquent l’une des plus anciennes épopées du monde : celle de Gilgamesh. Leur fresque illustre le retour à Uruk, quand le roi légendaire retrouve sa cité après ses aventures. On y voit s’élever des murailles monumentales, d’un bleu profond rehaussé d’or, inspirées de la mythique porte d’Ishtar à Babylone. Les couleurs claquent comme des fanfares, contrastant avec le ciel rougeoyant où décline le soleil. À gauche, les ruines, les pierres et les ombres rappellent le chemin parcouru, les épreuves, les pertes. À droite, la cité d’Uruk se dresse, cliquante et habitée : animaux, créatures mythiques et végétation se mêlent aux briques, comme si la ville elle-même respirait. Chaque détail devient une histoire, chaque personnage une énigme. 

Jace

Parfois, les plus beaux cadeaux sont ceux qu’on n’attend pas. Jace n’était pas au programme du festival, mais il est venu avec générosité, offrir une fresque pleine de tendresse aux collégiens. Sur l’une des façades principales, il a peint un immense cœur rouge. Deux de ses célèbres Gouzous, ces petits personnages malicieux qu’il fait voyager partout dans le monde, jouent les équilibristes pour le hisser bien haut, comme s’ils voulaient qu’il soit vu par tous. Ce grand cœur n’est pas qu’un motif : c’est une image simple et touchante.

JAKO Custom

Jako Custom connaît déjà bien cette école : il y a mené des ateliers, partagé son expérience, transmis aux élèves son goût pour les lettres et la liberté du graffiti. Cette fois, il revient avec une fresque qui rend hommage à ses origines : un diptyque en trompe-l’œil où l’on a l’impression que le métro traverse littéralement les murs, ou surgit d’une bouche de métro. Ce choix n’est pas anodin. Le métro, c’est l’un des berceaux du graffiti : à New York dans les années 70, quand les rames devenaient des toiles en mouvement, mais aussi à Paris, où Jako a découvert adolescent les premiers graffs qui l’ont marqué à vie. C’est ce double clin d’œil qu’il offre aux collégiens : un voyage entre le métro parisien qu’il connaît par cœur et la scène newyorkaise où tout a commencé.

Monsta

Tout de suite, le fait que ce soit une maison a parlé à Monsta. La maison, c’est un motif directement lié à l’enfance, l’un des premiers dessins que l’on trace : un toit, une porte, des fenêtres. C’est aussi l’axe de son univers artistique : les souvenirs d’enfance. Ici, il s’inscrit donc par excellence dans ce thème des premiers dessins et des premières mémoires. Il était important pour lui de recouvrir l’intégralité de la maison. Comme dans nos têtes, les souvenirs d’enfance fusent dans le désordre, sans hiérarchie. Un joyeux chaos organisé : le mur déborde, mais chaque élément finit par trouver sa place, comme nos souvenirs qui se réordonnent à l’âge adulte.

Nicolas Barrome-Forgues

Impossible de l’ignorer : Dans la cour du collège Vauban, une maison rose s’impose au regard. Elle évoque les façades colorées d’Amérique latine. Nicolas Barrome-Forgues a minutieusement observé l’architecture de la maison pour concentrer son œuvre sur la façade principale. Dans cet espace où résonne l’énergie des enfants, il a fait surgir une foule de petits monstres flottants qui semblent jouer, s’amuser, danser autour des portes et des fenêtres. Tous différents, mais jamais effrayants : drôles, maladroits, attachants. Ils incarnent la vitalité d’une cour de récréation, avec ses rires, ses courses, son agitation joyeuse.

Amaia Arrazola

Devant vous, une petite fille rêve de trois lapins : l’un vert, l’autre violet, le dernier rouge. Ces couleurs ne sont pas celles des lapins réels, mais dans un rêve, tout est permis. Amaia rappelle ici le pouvoir de l’imagination : quand on est enfant, on ose inventer un monde différent, peuplé de créatures étranges ou merveilleuses. Avec le temps, les adultes oublient souvent cette liberté. Son message est clair : il ne faut jamais cesser de rêver, car c’est en rêvant que l’on construit un autre avenir. Le lapin, dans de nombreuses cultures et contes de fées, est un symbole de chance et d’espérance. 

Yéyé Weller - More Love

Leur mur est une réponse à une réalité qu’ils observent : trop d’enfants grandissent avec des peurs. Peur de parler, peur de se tromper, peur d’essayer. Et la peur, disent-ils, empêche de rêver. Elle bloque l’envie de partager, d’oser, de créer. Alors ils rappellent une évidence qu’on oublie parfois : soutenez-vous, écoutez vraiment, tendez la main à un inconnu. Bref : répandez plus d’amour. Derrière les couleurs vives et les formes ludiques, il y a une philosophie universelle : la bienveillance n’est pas un luxe, c’est une force collective. Une énergie qui construit la confiance, la joie, le vivre-ensemble.

NEAN

Dès le départ, Nean nous a confié que l’école n’avait jamais été son endroit préféré. Fils d’enseignante, il s’y sentait enfermé dans un formatage, à mémoriser des dates et des noms qui lui semblaient déconnectés du réel. Ce qui l’a vraiment nourri, c’est la diversité des rencontres et la force des amitiés, même dans une période parfois pleine de doutes et de questionnements. C’est cette expérience qu’il met en scène ici. Trois adolescents sont assis de dos, face à un ciel immense aux couleurs d’un lever ou d’un coucher de soleil. Chacun peut y reconnaître son groupe de copains, ce refuge précieux où la sincérité et la loyauté donnent de la force.