Mlle Terite
Description de l’oeuvre :
Pour Mlle Terite, la ronce s’est imposée comme une évidence. Depuis longtemps, elle rêvait de la peindre, et le grand pilier du collège Vauban lui a offert l’occasion idéale. Ici, la ronce s’élève, s’enroule, investit les lieux. Elle enveloppe le mur comme un manteau protecteur, à la fois sauvage et bienveillant. Car derrière son apparence piquante, la ronce a une autre vérité : elle protège les jeunes pousses, laisse passer la lumière et l’air pour que la vie puisse grandir. C’est cette symbolique qui résonne avec force dans un collège : un lieu où l’on se construit, où l’on apprend à pousser, entouré mais jamais enfermé. Pour l’artiste, c’était aussi un défi personnel : son premier mur aussi haut, réalisé seule. Et elle y a trouvé du plaisir, beaucoup de liberté. Sur ce fond bleu profond, bleu de Foxe pour son atmosphère douce et enveloppante – elle a laissé sa main guider le dessin. Ses petites et grandes feuilles naissent du geste, comme un croquis vivant. Les traits sont estompés, parfois granuleux, parfois brossés, comme si l’imperfection devenait une preuve de vitalité. Dans cette fresque, on sent à la fois la rigueur de son quadrillage et l’intuition du mouvement. Une ronce qui grimpe, qui protège, et qui rappelle que la fragilité aussi peut devenir une force.
Mlle Terite :
Avec Mlle Terite, la nature prend des allures de conte. Ses œuvres délicates déploient des forêts mystérieuses, des végétaux géants, des décors qui oscillent entre refuge et rêve. Formée au design et au graphisme, elle développe une écriture visuelle poétique, entre dessins, papiers découpés et installations. Depuis 2017, elle partage aussi cette énergie au sein du duo Enfants Sauvages, créé avec son compagnon Monsta.
Derrière la douceur apparente, on découvre une artiste profondément engagée : protectrice des animaux, amoureuse du vivant, elle défend avec conviction ce qui lui est cher. Chaque projet est une invitation à regarder autrement, à ralentir, à renouer avec ce qui nous entoure.
Clin d’œil du festival : douce mais jamais effacée, elle s’émerveille des détails, sauve un oiseau blessé comme elle construit un décor fragile. Une force tranquille qui rappelle que la poésie peut être aussi une forme de résistance.
ENGLISH :
With Mlle Terite, nature takes on the feel of a fairytale. Her delicate works unfold into mysterious forests, oversized plants, and settings that hover between refuge and dream. Trained in design and graphic arts, she has developed a poetic visual language through drawing, paper cutouts, and installations. Since 2017, she has also shared this creative energy within the duo Enfants Sauvages, formed with her partner Monsta, where life and art are naturally intertwined.
Behind her gentle appearance lies a deeply committed artist: protector of animals, lover of all living things, she defends with conviction what she holds dear. Each project is an invitation to look differently, to slow down, to reconnect with the world around us.
Fun fact: gentle but never invisible, she marvels at the smallest details, rescues an injured bird as readily as she builds a fragile stage set. A quiet strength that reminds us that poetry itself can be a form of resistance.
For Mlle Terite, the bramble was an obvious choice. She had long dreamed of painting it, and the tall pillar of Collège Vauban offered the perfect opportunity. Here, the bramble rises, coils, and takes possession of the space. It wraps the wall like a protective mantle, both wild and benevolent. Because behind its thorny appearance, the bramble holds another truth: it shelters young shoots, lets light and air pass through so that life can grow. This symbolism strongly resonates in a school: a place where one builds oneself, where one learns to grow — surrounded, but never shut in. For the artist, it was also a personal challenge: her first wall of such height, painted alone. And she discovered joy in it, a sense of freedom. Against this deep blue background — a Foxe blue chosen for its soft, enveloping atmosphere — she let her hand guide the drawing. Large and small leaves emerged from the gesture, like a living sketch. The lines are blurred, sometimes grainy, sometimes brushed, as if imperfection itself became proof of vitality. In this mural, one feels both the rigor of her grid and the intuition of movement. A bramble that climbs, that protects, and that reminds us that fragility too can become a strength.